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Chargée de mission

Activités de chargée de mission, liées au service de la culture du Conseil général de la Seine Saint-Denis.

Les Chorégraphes mènent leur danse en Seine-Saint-Denis

La mise en place des Résidences

Une manifestation proportionnellement coûteuse comme l’étaient les Rencontres Chorégraphiques et le Centre qui l’abritait par rapport a un territoire où la vie quotidienne est difficile pour les habitants multiculturels qui y résident, devait absolument leur profiter également. Lorrina B., tout comme les partenaires du département considérait, en effet, que la décence les obligeait à mettre en œuvre une politique chorégraphique qui soit conçue de telle façon qu’elle permette une interaction entre les différentes communautés ethno-culturelles du département, entre ses habitants en somme pour qu’ils initient ou prennent part à l’action qui se développait en danse

Elle a donc réalisé un projet destiné aux habitants de la Seine Saint-Denis, une population pluri-ethnique de 1 200 000 habitants, amplifié par les projets propre à chaque compagnie résidente qui transmettait aussi ses connaissances de la danse à partir de la culture à laquelle elle appartenait; Lorrina B. a accepté d’exercer cette fonction de Chargée de Mission auprès du Conseil Général du département, de1991 à1999.

Lorrina B. Photo Rafael Barrientos Vega

Lorrina B. n’a pas inventer les résidences de création pour les artistes; en France elles existaient déjà. Même si Michel Caserta en avait bénéficié avant, on peut dire, que les Résidences avaient commencées, d’une certaine façon, lors de la venue des chorégraphes américains en France qui se voyait confier l’animation du Centre National de danse contemporaine d’Anger. Dans le Val de Marne, en plus de celle de Michel Caserta s’inaugurera, quelques temps plus tard, à la Maison de la Culture de Créteil (la MAC), la Résidence de la chorégraphe Maguy Marin,.

En quoi consistaient les résidences? Le principe reposait sur l’installationprovisoire (par rapport aux implantations de compagnie qui n’étaient régies par aucune date limite ce qui, soit dit en passant, était peut être une erreur)dans une commune de 5 chorégraphes accompagnés de leur équipe artistique. Il s’agissait de cinq résidences de création dont la durée serait au minimum d’un an, éventuellement renouvelable. Chaque compagnie serait reçue dans une  municipalité du département de la Seine Saint-Denis, possédant un théâtre et des lieux de répétition. On sait que quelque fois il a fallu batailler fort ici ou là, comme dans presque toutes les villes de France, pour défendre des conditions de travail, dignes pour tous ces artistes, notamment pour qu’ils exercent leur métiers dans des tranches horaires décentes. Le processus du Centre de Bagnolet, tout comme la politique départementale de la danse que Lorrina B. avait proposée au Conseil Général de la Seine Saint-Denis, était et se voulait pédagogique.

Pour présenter au public de la ville le ou la chorégraphe accueilli en Résidence, il était prévu, en ouverture de saison et pour l’inaugurer, de programmer une œuvre du répertoire des artistes résidents invités. En fin de résidence était alors programmée l’œuvre créé durant la résidence

Contenu d’une résidence :

  1. Lorrina B. Et la dame de la danse de Séoul : Wansoon Yook, Corée, 1996

    60 % du temps consacré à la recherche artistique pour la création d’une œuvre.

    1. Recherche : Les artistes et le chorégraphe trouvent en général dans les « Résidences » un ensemble de moyens financiers et logistiques pour assurer provisoirement leur activité de compagnie.
    2. Des studios de répétition pour une durée de  9 mois à un an, des bureaux équipés, le théâtre deux mois l’été pour les créations lumières et la mise en place de l’œuvre, avec l’assistance des techniciens rattachés au théâtre municipal.
  1. 40% du temps des compagnies en Résidence est consacré à la sensibilisation des publics locaux.
    1. Multiculturalisme : La sensibilisation des publics est un travail fait auprès des populations sur une durée de six mois au moins. Il consiste en une action soucieuse de trans-culturalité. L’idée était née du projet des chorégraphes : faire connaître les cultures des groupes ethniques locaux par un échange de la pratique de la danse. Celles des cultures autochtones avec celles des artistes de la danse contemporaine. à l’occasion d’ateliers de création qui permettent la découverte des processus de création.

Conférence

La durée des résidences se déploie sur une durée de 9 à 12 mois.

Le budget dont disposaient les artistes pour une résidence s’échelonnait, selon les compagnies, entre 137 144€ et 381 679€.

L’organisation de 5 à 8 conférences par an.

  • Budget annuel départemental destiné à cette activité : 1 526 717€, en 1999, auxquels s’ajoutent les apports du ministère de la culture et autres partenaires des compagnies, soit environ 396 946€.
  • Le budget global est donc estimé à 1 923 663 €.

Les budgets

Le budget du Centre International de Seine Saint-Denis recevait ses fonds du Conseil général de Seine Saint-Denis et du Ministère de la culture, direction de la danse.

Estimation des budgets annuels gérés pour la danse durant les douze années d’activité de Lorrina B. en Seine Saint-Denis : 2 488 549 € dont :

- Budget du Centre International (CIBOC) : 961 832 €

- Budget du Conseil Général destiné aux villes de Seine Saint-Denis : 1 526 717 €

- Estimation de la valeur ajoutée liée aux participations artistiques des compagnies lauréates des Rencontres en France et aux participations des 30 pays partenaires : plus de 2 000 000 euros.
- Le budget annuel cumulé sur deux ans ajouté à la participation des autres partenaires porte la valeur global du projet à au moins 4 000 000 d’Euros.